Croatie : Un chrétien meurt dans l’effondrement de son église lors du tremblement de terre

L’organiste Stanko Zec voulait protéger l’orgue des débris et de la poussière quand le toit de l’église de Zazina s’est effondré.

Le 29 décembre dernier, un tremblement de terre de magnitude 6,4 sur l’échelle de Richter a touché la Croatie. L’épicentre de ce séisme particulièrement violent était situé à moins de 50 kilomètres de la capitale, mais des secousses ont été ressenties dans plusieurs pays d’Europe, jusqu’en Italie. Un bilan provisoire fait état de 7 morts et d’une vingtaine de blessés.

#Pétrinja 🖤, earthquake, 29.12.2020. Croatia pic.twitter.com/4N9cq5sW2u

— #nadazdravic (@nadazdravic) December 29, 2020

C’est un chrétien de l’église de Zazina, la paroisse Saint Nikola, qui est la septième victime connue. Avec quatre autres personnes, Stanko Zec, organiste de l’église, septuagénaire, a voulu protéger des « objets précieux ». Mais alors qu’il était en train de recouvrir l’orgue, le toit du bâtiment s’est effondré sur lui.

Un témoin, Božidar Škofač, raconte auprès d’un quotidien croate :

« Nous sommes venus chercher des objets plus précieux sur les autels, comme des couvertures brodées, et démonter la crèche. L’organiste Stanko est allé couvrir l’orgue avec du nylon pour le protéger de la poussière. Et à ce moment-là, c’est arrivé. C’était un coup horrible, j’ai vu un lustre, suspendu à la voûte, tomber, s’effondrer dans la partie centrale. Je savais que les côtés s’effondreraient également alors je me suis rapidement caché sous la table basse. J’ai rampé dessous et il y eut un bruit terrible et de la poussière. La table était couverte de briques et de poussière, ainsi que les bancs. Tout le plafond est tombé, seuls les murs sont restés. J’ai été pris au piège, trois collègues se sont échappés par la sacristie et ont commencé à nous appeler. J’ai répondu, mais pas Stanko. Il n’a pas parlé, il est probablement mort immédiatement. Ils ont appelé une ambulance qui est arrivée au bout d’une dizaine de minutes. »

Božidar Škofač ajoute que Stanko, marié et père de trois enfants, était « très engagé dans l’église », avant de préciser, « c’était un homme bon ».

M.C.

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